Travailler sur les monuments aux morts c'est aussi réfléchir à leur signification.
Tout d'abord, pourquoi les implanter dans chaque commune ? La réponse semble simple : pour honorer les Hommes qui sont morts pour la défense du territoire, " de la patrie ". Mais le Royaume-Uni n'a par exemple pas fait le même devoir mémoriel, que dire de l'Allemagne ? Seuls quelques monuments à l'intérieur des lieux de culte mettent en avant la paix.
Ensuite, où les installer ? Cette question est importante dans une France laïque au sentiment religieux fort. Soit la place de la Mairie, soit le cimetière qui entoure l'église, sous la protection d'un Christ en croix. Ce sont des choix importants. A Lacres, il existe 2 monuments : un à la Mairie et un près de l'église.
Il faut aussi s'attacher à la Symbolique du monument, quelle idée doit-il célébrer ? Les thèmes sont nombreux, leur signification différente. La défense de la Patrie, la victoire française, la défaite allemande, le sacrifice, la souffrance des soldats ou celle des populations civiles, la mort, la douleur des familles, la victoire de la civilisation contre la barbarie, la victoire d'une France chrétienne, la paix, le pacifisme, l'horreur de la guerre… Il est évident que cela amène des discussions même si beaucoup de communes vont choisir des monuments assez simples (des stèles commémoratives) uniquement parce que cela coûte cher dans une période de reconstruction. Malgré tout il existe une variété de monuments dans le Boulonnais. Il est donc intéressant par exemple, d'opposer la sobriété du monument du Wast à la taille imposante du monument de Brunembert. Ainsi le monument aux morts peut être au centre d'une réflexion historique pour des lycéens.
Les élèves de 1ère

Les limites du Boulonnais
Elles ne sont pas si simples à définir. Elles peuvent être historiques : "la Province du Boulonnais", géographiques : "la Boutonnière du Boulonnais", politiques : une circonscription électorale ou la Communauté d'Agglomération du Boulonnais, administratives : l'arrondissement du Boulonnais, ou cette notion nouvelle et régionaliste de "Pays du Boulonnais". Ces différentes limites sont parfois restrictives. Les élèves ont travaillé à partir des limites du Boulonnais de l'Ancien Régime. Nous aurions pu choisir une limite actuelle (voir carte) mais ces limites sont tout aussi discutables. Nous avons cependant bien conscience que certaines communes choisies ne font pas partie intégrante du "paysage" boulonnais, mais ce dernier est un espace vécu et peut donc être perçu différemment par chacun.
L'équipe des professeurs d'histoire-géographie